Scplogoweisskl 1                                                                                        

                                                                                                              

                       

 

 

Novembre 2015

«Maman, j’ai faim!!!»

Que pouvait-elle répondre à ses petits blottis contre ses pauvres flancs décharnés?

La faim la torturait plus que le froid qui s’abattait maintenant sur la ville.

Cependant, il lui était interdit à se laisser aller à la tristesse et, comme toutes les mamans du monde, inlassablement, elle tentait de ramener la moindre miette qui pouvait aider ses chiots à ne pas mourir. Elle ne pouvait que laisser faire ces pauvres petits squelettes qui tentaient maintenant de téter un lait qui ne viendrait plus.

Epuisée, elle s’allongeait sur le sol humide et, pour ne plus entendre les gémissements des petits, elle se laissa aller à la rêverie.

Il y a peu encore, elle vivait heureuse auprès de son vieux maître. Elle avait droit à vivre à l’intérieur de sa maison et même si le vieux monsieur n’était pas très riche, elle avait droit aux bonnes croquettes qu’elle abandonnait parfois au fond de sa gamelle tant elle était repue. Sa vie se passait à rendre la vie du vieux monsieur la plus merveilleuse possible. Caresses contre léchouilles, amitié contre vénération absolue. Dans le voisinage, chacun savait que l’humain et son chien s’aimaient plus que tout et que l’un et l’autre ne pouvaient être séparés que par la mort.

Hélas, la dame en noir n’avait cure de cet amour et, brutalement, elle traça le destin de ces 2 êtres, par une belle nuit d’été. Les enfants prirent la maison et tous les biens de leur vieux père mais personne ne voulut de cette chienne qui pleurait la disparition de son maître. Personne n’eut pitié de cette pauvre vie … même quand un voisin avertit qu’il avait trouvé la chienne allongée sur la tombe fraîchement recouverte.

Sans remords, ils décidèrent de l’abandonner dans la rue. En fermant les portes de la maison, ils ensevelissaient à jamais toutes les années de bonheur ainsi que tous les souvenirs d’amour et d’amitié entre elle et son maître adoré.

Elle frissonna encore plus à ce souvenir, les fils et filles de son maître avaient le coeur encore plus dur que ce froid intense qui l’enveloppait comme un futur linceul.

Pendant quelques jours, elle ne voulut pas quitter le bout de trottoir devant l’entrée de sa maison. Le gentil voisin n’eut pas le courage de prévenir la fourrière et lui donna à manger quelques temps. Malheureusement, ce dernier devait lui aussi déménager et la maison de retraite qu’il s’apprêtait à rejoindre ne voulait pas d’animaux.

Se retrouvant seule, sans aucune protection, elle dut se résoudre à quitter le lieu devenu maintenant dangereux pour elle. En effet, les voisins commençaient à la chasser à coups de pieds et plus d’un lui lançait des pierres qui parfois atteignaient leur but. Pendant de longues semaines, une vie d’errance et de souffrances fut son quotidien. Chaque jour, elle se mettait à la recherche du moindre petit morceau de pain. Elle devait parfois se battre pour ne pas se laisser voler sa maigre pitance par d’autres pauvres affamés.

Puis, un jour un mâle très sympa s’approcha d’elle en toute amitié. Protecteur et assez débrouillard, le jeune mâle lui fit découvrir d’autres joies et d’autres bonheurs.

Mais un soir, alors qu’elle l’attendait bien caché au fond d’un squatte, elle entendit un bruit sourd qui parvenait de la rue. Prise d’un terrible pressentiment, elle courut come une folle, bousculant çà et là les rares passants qui déambulaient insouciants.

C’est alors qu’elle le vit, allongé dans une mare de sang et le souffle déjà court. Malgré tous ses efforts pour le ramener à la vie, son merveilleux compagnon rendit son dernier soupir. D’abord tétanisée, elle se mit à hurler comme une louve et dans ce cri, elle inscrivait son amour pour lui, son immense chagrin et sa peur de l’avenir car à cet instant, elle comprit qu’elle portait de précieux fardeaux. Quatre beaux chiots naquirent de cette union. Elle ne songeait qu’à eux et avait pris toutes les précautions pour trouver un endroit sécurisé afin qu’ils puissent naître. Elle avait vu tant de drames, comme l’histoire de cette portée dévorée par d’autres grands chiens affamés!

Elle s’était jurée que cette ignominie n’arriverait jamais à ses bébés. Des jours durant, en bonne mère, elle nourrissait ses bébés de son bon lait. Ils grossissaient et leurs petits ventres bien ronds faisaient sa joie. Quand elle pressentait un danger pour ses petits, elle n’hésitait jamais à les transporter, un par un, dans d’autres endroits.

Mais en cette veille de Noël, malgré tous ses efforts, elle ne pouvait plus avancer.

Elle avait laissé ses dernières forces à trouver un peu de nourriture et surtout son combat contre les rats, qui s’étaient approchés des bébés, l’avait laissée exsangue.

Elle savait que si elle ne sortait pas de sa cachette avec eux, elle les condamnait à la mort. Elle prit alors la décision de chercher du secours auprès d’humains étranges qui avaient sauvé l’un de ses amis, mal en point. Rassemblant les quelques forces qui lui restaient, elle chemina vers un endroit où elle les avait vus patrouiller. Elle s’assit et attendit de longues heures. La nuit tombait quand elle les vit. Elle aboya pour signaler sa présence et quand ils furent à quelques pas d’elle, elle tourna les talons comme pour leur indiquer le chemin à suivre. Les hommes comprirent et la suivirent d’un seul élan. Elle appela alors ses 4 bébés qui sortirent, rassurés, de leur cachette.

Puis, elle les poussa du museau vers les sauveteurs et quand le dernier fut dans les bras d’une jeune femme au doux sourire, elle s’effondra aux pieds de l’un des hommes.

Au début, elle ne comprit pas tout de suite. Elle se réveillait doucement envahie par une douce chaleur bien réconfortante. Sa première réaction fut de chercher rapidement ses petits mais quand elle les vit, toute sa peur s’envola. Ils étaient là, bien ragaillardis, les yeux emplis de curiosité vers ce beau sapin qui scintillait au milieu de la pièce; un joli noeud bleu ou rose, auquel pendait une médaille, entourait leur petit cou. Elle regarda mieux autour d’elle et s’aperçut qu’elle se trouvait maintenant dans une jolie et bien douillette panière et, chose plus merveilleuse encore, elle portait elle-aussi un collier rose. Une voix douce prononça un nom. Elle ne mit pas longtemps à comprendre que ce nom était maintenant le sien. Quand elle plongea ses yeux dans le regard de la jeune femme qui lui faisait face, elle sut que ce regard bienveillant était celui de sa nouvelle humaine.

Nous étions le 25 décembre … Bianca et ses petits avaient trouvé une maison pour la vie!

 

Pendant ce temps à Sans Collier Provence …

 

Toutes les belles histoires et tous les contes ne se terminent malheureusement pas en Happy End.

Nous avons l’immense chagrin de vous annoncer les décès de LOLITA et de notre petit bout, BOUDZAN :

 

Lolita jack4

LOLITA, petite femelle Jack Russell, avait tout juste 8 ans et encore plein de bonheurs à découvrir; malheureusement, elle qui aimait tant les humains, a été fauchée en plein jeu par le venin d’un banal crapaud. Malgré toutes les tentatives du vétérinaire pour la sauver, notre petite LOLITA a rendu son dernier soupir entourée de tout l’amour de sa famille d’accueil. Tous les humains qui l’ont côtoyée et son inséparable copain, Ti-Jack, pleurent aujourd’hui une petite compagne qui n’était que joie de vivre.

Adieu belle LOLITA, du haut de ton petit nuage, veille sur tous tes copains d’infortune.

 

 

Boudzan 1

BOUDZAN, petit chiot Labrador, s’est endormi pour l’éternité.

Notre petit bout n’avait que 5 semaines quand la faucheuse a décidé de le ravir à notre affection. Trop petit pour résider au refuge, BOUDZAN avait rejoint la ferme où il apprenait, de ses copains les plus âgés, à devenir un très bon chien de compagnie. Il nous a quittés suite à un accident qui lui a créé une contraction du foie. Bouzdan a été amené immédiatement chez le vétérinaire. Malheureusement après avoir tout tenté, celui-ci n’a pu le sauver et Boudzan a rejoint dans la nuit le Paradis des Animaux. Petit ange qui est aux cieux, protège-nous et veille sur tous tes infortunés copains de galère.

 

Une de ses marraines, Michèle BRUN GUIDON, a tenu à lui rendre hommage en lui dédiant un émouvant poème:

 

«Tu avais la vie devant toi

Tu avais enfin trouvé un toit

Ta courte vie bien mal débutée

Si rapidement stoppée

Tu n’as connu qu’un court bonheur

Tu étais mon filleul de coeur

Sans te connaitre je te pleure

Une pensée à ceux qui allaient t’adopter

Je sais qu’ils devaient déjà t’aimer »

 

BOUDZAN et LOLITA, reposez en paix … Nous, vos amis de Sans Collier Provence, nous ne vous oublierons jamais.

 

 

ADOPTIONS en France:

 

Malgré le chagrin qui s’est abattu sur notre refuge, nous ne pouvons nous laisser aller à la tristesse; d’autres vies innocentes ont, plus que jamais, besoin de nous.

Chaque adoption est une victoire sur un destin funeste.

Ainsi, nous sommes heureux de vous annoncer que FILOU, NORA, BEATLE, FLANELLE, DAKAR, PRUNE, COTON, ASTRO et nos 3 petits bébés, SHOOTER, PIA et EDDA ont rejoint leurs nouvelles familles adoptives.

Nous vous souhaitons une longue vie de bonheur.

 

DAKAR

Dakar entier

 

 

PIA

Pia

PRUNE

Prune tete

 

 

 

SHOOTER

Shooter

COTON

Coton tete2

 

 

 

EDDA

Edda

ASTRO

Astro tete

 

FLANELLE

Flanelle tete

BEATLE

Beatle tete2

NORA

Nora tete

FILOU

Filou tete

 

DEPART en Allemagne:

Faute de convoyeurs, aucun chien n’a pu partir en Allemagne; certes un voyage qui sera remis à plus tard mais qui démontre, bien plus que des faits, qu’un tel voyage ne peut être envisagé que sur l’engagement et la disponibilité de nos bénévoles.

Plus que jamais, la vie des chiens en fourrière dépend des places disponibles au refuge.

L’engagement et la disponibilité sont essentiels pour les bénévoles, concrétisés ici par 4 d’entre eux que nous remercions chaleureusement pour leur action au profit de nos protégés.

Un immense MERCI à Dominique qui n’a pas hésité à installer un stand:

au Jardiland d’Antibes le 21 et 22 novembre; Dominique a pu récolter des sacs de croquettes ainsi que des boîtes de pâtée et des jolis coussins qui raviront tous nos protégés.

 

Jardiland

 

Nous saluons avec beaucoup d’enthousiasme l’initiative de Joceline, Michèle et Claude qui font régulièrement tous les vides-greniers de la région afin de vendre toutes sortes d’objets gracieusement offerts à cet effet par les amis, les membres et les donateurs de notre refuge.

 

Chers amis de Sans Collier Provence, nous ne pourrions terminer cette chronique sans une pensée envers toutes ces victimes tombées sous les balles d’infâmes individus. Comme beaucoup de français, de femmes et d’hommes de toutes religions et de toutes nationalités, nous pleurons sur ces jeunes vies, trop tôt arrachées aux leurs.

Cette date du 13 novembre 2015 restera à jamais dans nos mémoires… Nous ne l’oublierons jamais.

En réponse à ces barbares, nous nous devons de continuer à vivre, à chanter et à espérer de meilleurs jours. A ceux qui n’ont aucun respect pour la vie humaine, qui tuent nos amis les chiens parce que jugés indignes de les approcher, il faut leur faire savoir que nous, grands parents, parents et enfants fêteront la plus belle fête de l’année avec encore plus d’ardeur.

 

Toute l’équipe de Sans Collier Provence vous souhaite d’excellents fêtes de fin d’année.

JOYEUX NOEL à tous !

 

Weihnachtslogo

 

Et … A très bientôt dans la petite chronique de Sans Collier Provence …

Bg